Claude Lévi-Strauss a vécu un siècle.
Il y a dix ans nous étions voisins et je me disais que plus tard quand j’aurai plus de temps je parlerai avec lui longuement. Ce matin en entendant parler de lui, une vague de nostalgie m’a fait revivre le temps où il entrait à l’Académie Française, au début des années 70. Je faisais alors de l’anthropologie sociale dans le pays d’Oas et en Maramures (au nord de la Roumanie, à la frontière avec l'Ukraine) avec une équipe de jeunes filles étudiantes en philologie, dont une allait devenir mon épouse.
A cette époque j’étais "chasseur d’images", et j’avais, outre le carnet de croquis, une caméra 8mm soviétique et un appareil photo allemand, d’avant-guerre, qui venait de mon grand-père. Les filles notaient incantations et sortilèges de ceux qui acceptaient de les dévoiler, tandis que moi j’immortalisais chansons, «cris d’amours» et maisons. Un hiver, par un froid de loup, je me revois au "Joyeux cimetière" de Sapanta, mon appareil photo à la main, emmitouflé, en train de photographier des croix et de donner des instructions à mon assistante, pour prendre des notes dans mon carnet d’études à moins 20°C.
Peu de temps après ces expéditions ethnographiques que nous publions dans des revues pour étudiants, ou quelque congrès local, nous sommes partis à Vienne, en Autriche, à un Congrès International de Sémiotique et ensuite, à Paris, aux côtés des mes structuralistes préférés : Algirdas Julien Greimas et Claude Lévi-Strauss.
Aujourd’hui je suis sur les traces de l'architecte roumain Paul Sàmàrandescu, un Moleskine dans la poche et les appareils de prise de vues japonais, pour enregistrer les derniers fragments d’une société roumaine en train de disparaître.
Une autre dimension ou une nouvelle forme d’anthropologie, dans une société qui se meurt.
J’espère que les maîtres du structuralisme sont contents de tant de persévérance.
Dr. Emmanuel CRIVAT
Références ethnographiques du nord de la Roumanie
Photos: ©Emmanuel CRIVAT (août 2007)
___________________________________________
Communiqué de presse
Le sémioticien Emmanuel CRIVAT a été nommé Directeur du Développement Durable de la société ImmoD International.
Diplômé de l’Ecoles des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), Docteur en sémiotique (thèse sous la direction d’Algirdas Julien Greimas) à la Sorbonne (Paris III), études approfondies en «Sciences de la conception et de la communication»et en «Théorie de l’architecture» à Paris, Londres et Rome, études d’histoire, architecture et mathématiques, le long d’un parcours professionnel de conseiller indépendant, architecte et professeur à la Chambre de Commerce et Industrie de Paris (CCIP) et à l’Ecole Spéciale d’Architecture (ESA), ce chercheur infatigable de l’univers de la signification retourne sur les bancs de l’école en 2006, pour compléter ses connaissances encyclopédiques, avec un «Mastère de Management Immobilier»de l’Ecole Spéciale des Travaux Publics, du Bâtiment et de l’Industrie (ESTP).
Il engage une réflexion sur une nouvelle expertise immobilière de sortie de crise et installe sur le web un espace d’information (ImmoDurabilit€™) qui fonctionne comme un centre de ressources réunissant les restes d’un périple européen de trois ans, des idées, des informations, des dessins, des références, des projets, des commentaires, des photographies avec une ligne verte de développement durable.
Dans le cadre du management stratégique de la société, il a pour principale mission de valoriser la marque (bilan de notoriété, financement), de définir une ligne de développement harmonieux de sortie de crise et de consolider le réseau de partenaires, tant en France qu’à l’international.
La jeune start up ImmoD International lui offre la possibilité de transformer cette construction intellectuelle en réussite commerciale, grâce à un investissement venu de Chine et une opportunité d’affaires en Roumanie. Il a un an pour réussir.
CONTACT
ImmoAlternativ€