Crise: le temps de la cacophonie
En cette fin de mai, les notaires enregistrent un effondrement des transactions immobilières en Ile-de-France (-42% au premier trimestre 2009) avec 22.980 ventes contre 39.580 sur la même période en 2008. Depuis la création de la base de données notariale en 1996, on est au point le plus bas. La baisse des prix à Paris, par exemple, n’épargne que le centre historique, et encore, il ne s’agit que des biens d’une qualité certaine.
La Fédération des Promoteurs Constructeurs de France fanfaronne, parlant d’un «REBOND SPECTACULAIRE» pour la vente des logements neufs au premier trimestre 2009, parce qu’elle ne baisse que de 5% après avoir dégringolé au 4ème trimestre 2008 de 47%... dans ce monde fou, on se félicite même que l’arrêt de lancement de programmes fait baisser les stocks de 8,8%.
Avec une arithmétique douteuse, on additionne les logements en cours de construction 37.859 (en baisse de 14,4% par rapport à 2008) et les logements qui se trouvent sur la planche des architectes 38.836 (en baisse de 15,2% par rapport à 2008) et on assure que l’ensemble serra vendu en 2009 !!!
Pour l’INSEE, sur un an, les prix des logements anciens en régions a reculé de 7,5%.
Le Ministère de l’Economie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire (MEEDDAT) annonce -21,1% pour les dépôts de permis de construire dans la construction neuve (février, mars, avril hors annulations).
En résumé:
Les prix baissent, les stocks diminuent et il y a de moins en moins de projets sur les planches des architectes. Il est temps de se poser la question de la pertinence du système comptable statistique qui ne nous parle que de la spéculation immobilière dans un cycle haussier qui est révolu.
Il est temps d’agir sur la mise en place d’une nouvelle expertise immobilière durable qui tient compte de l’achat-vente réel des biens (hors spéculation) et d’une évaluation inscrite dans le temps des biens immobiliers…
Dr.
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