Le maître du béton armé cru, Le Corbusier, n’a certainement pas pensé à inscrire sa petite ville de 500 logis dans une démarche de haute qualité environnementale, ni inscrire dans le temps ce «bâti fonctionnant» comme un quartier vertical de la ville de Marseille.
Le maître a créé son œuvre mettant l’empreinte de sa théorie et la force de son talent; après plus d’un demi-siècle, l’œuvre fascine toujours les architectes, mais donne des boutons aux techniciens.
La Cité radieuse est une copropriété, avec appartements, hôtel, bureaux, restaurants, école maternelle sur le toit, salle de mise en forme et petite piscine, une copropriété «monument d’architecture» portes ouvertes pour les journées du patrimoine.
L’œuvre est toujours entière, mais l’ouvrage est en extrême souffrance, des désordres à n’en plus finir, et constitue (d’après moi) une pierre angulaire pour une réflexion sensé sur la durabilité architecturale de la ville moderne, et tout particulièrement de la ville méditerranéenne.
Les ouvrages construits il y a moins de cinquante ans en béton armé (les enfants pauvres de la Cité radieuse) sautent à la dynamite; leur cycle de vie s’achève sar un triste constat «invivabilité», laissant derrière des tonnes de débris, pour une nouvelles industrie du recyclage, qui va coûter bien plus cher que leur construction et leur exploitation comprise…
On ne démolira jamais la Cité radieuse mais alors quel est son nouveau plan de vie dans le contexte du "Grenelle de l’environnement";
Aujourd’hui on se contente d’intervenir comme sur un bâtiment qui est encore en garantie décennale (petite purge, passivisation des fers, et réparations des éléments de façade), et on lui applique avec précaution une remise superficielle aux normes …et après?
Depuis 1952, sa présence imposante a cautionné la monstruosité de quelques barres et tours destructrices de la ville de Marseille… mais aussi a constitué un modèle pour des tours d’habitation…c’est peut-être la fin de la radieuse référence…
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